Nous distinguons la culture agricole qui nourrit le corps à la culture de l’esprit qui nourrit l’âme. En sociologie et en éthologie, la culture est tout ce qui soude un groupe de personnes. L’art fait parti de notre culture, il se transmet, se partage et se réinvente chaque jour. Pourtant nous associons souvent l’art à la solitude.
Un art solitaire ou la culture de soi:
Les personnes, artistes professionnels ou amateurs, s’isolent souvent du brouhaha pour créer. Mais est-ce le brouhaha des autres ou le brouhaha mental ? Lorsque nous créons dans le calme, notre esprit s’apaise, nous arrivons mieux à nous concentrer. Mais est-ce vraiment un besoin de solitude ? Nous éloigner du groupe quelque temps nous permet certes de mieux nous retrouver, d’être seul pendant un moment et permet surtout de faire le tri dans nos pensées, de faire une pause.
Pendant quelques jours, nous pouvons rester concentré sur notre art , seuls et c’est agréable comme un baume qui soulage une douleur passagère.Et pourtant à travers l’art, nous cherchons souvent à écrire, transmettre un message, exprimer quelque chose que nous avons au fond de nous et que nous n’arrivons pas à exprimer autrement. Lorsqu’un artiste ne peut pas partager son art,celui-ci perd de sa valeur, il se flétris, s’abîme avec le temps, prend la poussière et finit part être oublié. L’artiste n’est pas reconnu, son message n’est pas écouté. Il finit par être oublié et s’oublier lui-même.
La solitude :
Lorsque la solitude profonde nous gagne c’est comme-ci nous perdions pieds après de multiples efforts. Nous nous sentons submergés. Nous luttons encore mais nos forces nous abandonnent petit à petit. Nous coulons, nous lâchons tout. nous nous oublions. Parfois il suffit d’un sursaut, une voix qui nous dit : réveille-toi, lève-toi, secoue-toi ! Alors dans un dernier effort, nous nageons jusqu’à la surface de l’eau et nous reprenons conscience. Un rayon de soleil et ça repart! D’autre fois, nous émergeons et regardons autour de nous et ne trouvons personne à l’horizon. Nous nous retrouvons seuls au milieu de l’océan, seuls au milieu de notre univers. Épuisés, nous nous laissons flotter en espérant qu’une main tendue nous ramènera sur le rivage. Il suffirait simplement d’un regard, d’un sourire, d’une étreinte et de quelques mots de réconfort pour repartir de bon pied.
L’art de cultiver les liens :
Les endroits où nous partageons les arts,nos œuvres d’art sont appelées en France des lieux culturels. Il nous permettent d’échanger, de transmettre et même de se relier les uns aux autres suivant l’art partagé. Les théâtres, les musées, les cinémas mais aussi les bibliothèques sont des lieux culturels. Alors quand j’entends dire que la culture n’est pas essentielle, je suis consternée car notre culture, l’art finalement nous permet de nous relier, d’échanger des messages, des histoires, de tisser les liens. Elle contribue à notre bien être. C’est notre oxygène mental.
Cette pandémie avec ces confinements nous isole les uns des autres. Si à court terme, ces confinements sauvent des vies. A long terme, ils nous privent de cette culture, de cet oxygène mental. Notre bien être est en danger.
L’effet placebo de la culture:
Les neurosciences ont prouvé que l’effet placebo a un impact positif sur l’organisme. Il aurait un effet réelle biologique produit par l’organisme lui-même. Le placebo peut être une parole, une manière de donner, c’est l’esprit qui nourrit le corps et le guérit. Si nous considérons que notre état d’esprit positif peut avoir un impact sur notre guérison, alors pourquoi continuons-nous de transmettre des messages négatifs à la radio, à la TV ? Pourquoi refusons-nous d’ouvrir ces lieux qui cultivent nos esprits de façon positive ? Nous pourrions très bien nous organiser pour réduire le flux dans ces lieux comme nous le faisons bien dans les supermarchés.
L’art est comme un baume, la culture, un remède. Laissons les artistes s’exprimer et partager leurs arts pour notre bien être et pour notre survie à tous. Nous avons tous besoin de retrouver ce contact, ses échanges : un regard, un sourire, un art : l’art de jouer de la musique ou du théâtre, l’art de chanter, l’art de danser, l’art de transmettre des histoires. Cultivons l’optimisme à travers l’art !
L’art d’écrire :
Lorsque nos pensées nous submergent et que nous sommes seuls, l’écriture peut être un bon moyen de « vider son sac ». Je vous propose un petit exercice simple pour vous libérer : sur du papier blanc ou votre carnet créatif, écrivez un thème au milieu de la feuille, cela peut être le thème de vos pensées du jour, la saison, en gros avec la couleur de votre choix, au crayon ou au feutre.
Ensuite libérez toutes les pensées qui vous viennent à l’esprit à propos de ce thème en écrivant à l’aide d’une autre couleur autour de ce mot. Ne vous posez pas de questions, ne cherchez pas de logique, lâchez prise et votre main fera le reste. Vous pouvez relever les mots qui vous semblent importants en les soulignant ou en les entourant d’une nouvelle couleur. Ressentez ce que cela libère en vous ! Est-ce que votre dernier ressenti est positif ? Si oui, gardez-le en mémoire.

Et vous, pensez-vous que la culture contribue à nous relier les uns aux autres et à notre bien être ? Faites l’exercice et dites-moi en commentaire les effets que cela a produit sur vous.
J’adore ces couleurs de fond. Evidemment qu’il faut re-faire se rencontrer les gens, à travers l’art, qu’ils le décident là-haut, ou pas. Le seul moyen de ne pas tomber dans la déprime… chanter et danser fait croître l’ocytocine dans l’organisme 🙂